Le Grenelle des violences conjugales

C’est aujourd’hui que débute le Grenelle des violences conjugales, autour de la Secrétaire d’état Marlène Schiappa. « L’égalité femme-homme » est l’une des grandes causes du quinquennat d’Emanuel Macron.

L’objectif de ce Grenelle est de mieux coordonner les services de l’état pour plus d’efficacité et  pour empêcher ces actes criminels. Les membres du gouvernement, Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Christophe Castaner, Ministre de l’Intérieur, Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation Nationale, Julien Denormandie, Ministre auprès de la Ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités Territoriales, Chargé de la Ville et du Logement et Adrien Taquet, Secrétaire d’état auprès de la Ministre des Solidarités et de la Santé, Chargé de la Protection de l’enfance sont réunis autour du Premier ministre Édouard Philippe et de Marlène Schiappa, Secrétaire d’état auprès du Premier Ministre, Chargée de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes et de la Lutte contre les discriminations.

Dans le cadre de ce Grenelle, j’organiserai, au cours du mois d’octobre, une réunion avec tous les acteurs concernés du département de la Nièvre.

Le Grenelle des violences conjugales est un processus qui débute aujourd’hui, 3 septembre 2019, où comprenez « 3.9.19 », numéro de téléphone d’urgence pour réagir face aux violences sexistes et sexuelles. Le 3919 est un numéro d’écoute national, anonyme et gratuit, qui oriente et accompagne les victimes mais aussi les témoins, pour mettre fin au cycle des violences. Il nous invite tous à agir, pour ne rien laisser passer. Mais en cas d’urgence c’est la police qu’il faut appeler !

Le Grenelle se terminera le 25 novembre, lors de la Journée internationale contre la violence à l’égard des femmes. Trois grandes thématiques seront abordées : Prévenir, Protéger / Prendre en charge, Punir. En parallèle, plus de soixante Grenelle locaux seront organisés partout en France par l’état. Les comités locaux d’aide aux victimes seront également réunis par les préfets, en lien avec les procureurs, la semaine du 3 septembre afin de travailler sur le recueil de plaintes des victimes dans les hôpitaux, les mesures de renforcement pour mieux repérer et protéger les victimes de l’auteur de violences, l’hébergement d’urgence… Enfin, une adresse mail spécifique a été mise en place : grenelle@pm.gouv.fr afin que chaque citoyen, même s’il n’est pas en capacité de se rendre à l’un des événements proposés, puisse contribuer à cette grande mobilisation.

Je suis persuadée que des annonces fortes seront faites dès aujourd’hui, premier jour du Grenelle. Ce moment est important. Cependant, depuis 2017 plusieurs mesures ont été prises, par ce gouvernement, qui demandent à être complétées voire renforcées pour aller plus loin collectivement :

  • la création d’une plateforme de signalement en ligne, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 (lancée en octobre 2018 – 3 835 tchats dont 1 237 signalements depuis lancement),
  • la demande par une circulaire en mai 2019 d’un plus grand recours à l’ordonnance de protection, sous l’égide du juge aux affaires familiales. Cet outil est utile et doit être remis aux femmes qui subissent des violences,
  • 120 000 euros supplémentaires pour le numéro d’écoute national 3919, pour un objectif de 100 % d’appels répondus,
  • engagement de contrats locaux contre les violences pour mieux partager les alertes et intervenir avant qu’il ne soit trop tard, dans chaque département (52 d’ici novembre).
  • expérimentation du bracelet électronique pour maintenir les hommes violents éloignés,
  • campagne de communication en direction des témoins de violences sexistes et sexuelles d’une ampleur et d’un budget sans précédent : le Premier Ministre y a consacré 4 millions d’euros avec un seul mot d’ordre : « Ne rien laisser passer »,
  • la loi du 3 août 2018 dite loi Schiappa renforçant la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, qui a complété l’arsenal législatif par des dispositions allongeant notamment les peines pour les violences commises en présence de mineurs, car un enfant témoin doit toujours être considéré comme un enfant victime,
  • l’inauguration à Tours d’un centre d’accueil et de prise en charge des femmes victimes de violences, ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. D’autres initiatives sont en cours de travail sur ce modèle,
  • lancement d’un compte Twitter de sensibilisation intitulé @arretonsles,
  • organisation régulière de tables rondes avec toutes les parties prenantes – associations, élus locaux, services du ministère de l’Intérieur proches de victimes… – pour étudier les manquements et y remédier au plus près du terrain.

à ce jour et depuis le 1er janvier 2019, notre pays compte 100 féminicides, soit une femme qui décède tous les 2,5 jours sous les coups de son conjoint ou ex, conjoint. Cette situation est insoutenable et intolérable. Je pense à ces familles, ces enfants dont la vie sera bouleversée à jamais. Il y a urgence. Le Gouvernement agit. Agissons avec lui.

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