Séance publique à l’Assemblée Nationale du mardi 10 septembre 2019

Séance publique du mardi 10 septembre 2019, j’interroge  Mme Marlene Schiappa, Secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes sur les violences faites aux femmes

“Ce soir elle est allée se coucher, la dispute et les coups entre ses parents sont terminés. Tout est calme, elle a fini de pleurer, elle s’endort. Bientôt elle sera réveillée par un coup de feu. Le sang maternel macule la moquette; C’était il y a 42 ans, sa mère s’appelait Danielle. Elle a été assassinée par son mari. Avec ses frères et ses soeurs, elle a découvert la signification du mot orphelin.

En 2019, ces femmes victimes de féminicides s’appellent Monica, Julie ou Salomé… Elles sont 102.  102 à avoir succombé sous les coups de leur conjoint, ex conjoint ou petit ami. Et combien sont encore enfermées dans cette violence, dans l’attente des prochains coups ou insultes…?

Alors évidemment le phénomène n’est pas nouveau, mais il n’est plus tolérable.
Vous avez lancé le 3-9-19 le Grenelle des Violences Conjugales afin d’étudier les pistes permettant de faire évoluer la société. Pour
– Que les familles, les voisins, les amis sache détecter et prévenir l’emprise,
– Que les forces de l’ordre aient les moyens de les accueillir et de les Protéger,
– Que la justice ait un arsenal plus développé pour punir ces hommes et mieux protéger ces femmes.

Mais n’oublions pas les enfants. Ils sont 140 000 à vivre dans un foyer où une femme, leur mère, est victime de coups, de brimades, d’injures, et/ou de violences sexuelles quand ils ne les subissent pas eux mêmes.
N’oublions pas tous ces enfants qui orphelin de mère et enfant de meurtrier auront à continuer leur vie avec ce fardeau. Qui plus est quand ce dernier conserve l’autorité parentale alors que non un mari violent ne sera jamais un bon père. Il devront aussi affronté le jour où le meurtrier de leur mère sortira de prison, et devrons peut être subvenir à ces besoins quand il sera âgé.
Il faut mieux prendre en compte ces enfants tout au long de leur parcours car ils auront besoin de plus d’encadrement affectif  et psychologique. Bien souvent ce ne sera pas le cas puisqu’ils seront pris en charge dans les structures de l’aide sociale à l’enfance.

Madame la ministre pouvez vous nous en dire plus sur le grenelle que vous avez lancé et sur l’une des premières mesures annoncés le bracelet anti rapprochement et  pouvez vous m’assurez que la situation des enfants sera bien pris en compte dans ces échanges et notamment que la question des liens juridique entre ces enfants et leur parent meurtrier sera regardé.

 

 

Laisser un commentaire

Contact

perrine.goulet@assemble-nationale.fr

 

31 rue Gambetta 58000 Nevers

03 86 21 95 65

 

101 rue de l’Université

75355 Paris 07

01 40 63 76 87