Difficultés de la filière équine suite au passage du taux de TVA à 20 %

Question soumise le 30 janvier 2018

Mme Perrine Goulet attire l’attention de M. le ministre de l’économie et des finances sur les difficultés que rencontre la filière équine suite au passage du taux de TVA à 20 % le 1er janvier 2014. Pour rappel, elle l’avait sollicité en septembre 2017 sur ce point dans l’attente d’une évolution de la part de la commission européenne sur ce dossier. Elle rappelle que la filière équine est agricole et rurale par nature. Elle compte 55 000 entreprises qui génèrent une activité importante et 180 000 emplois directs et indirects. C’est un atout pour les territoires. L’application du taux normal de la TVA a eu des effets économiques et sociaux catastrophiques sur les investissements mettant en péril les emplois de cette filière dans les territoires déjà en grande difficulté. Le 18 janvier 2018, la Commission européenne a proposé de nouvelles règles afin de laisser aux États membres une plus grande marge de manœuvre pour fixer les taux de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de créer un environnement fiscal de meilleure qualité pour aider les PME à prospérer. Il revient au conseil composé des ministres de l’économie des 28 États membres d’adopter cette proposition à l’unanimité. Face à cette situation, elle lui demande de bien vouloir préciser les intentions du Gouvernement afin de répondre à cette problématique et si un retour à un taux de TVA réduit pour l’ensemble des activités équines est envisageable, au regard de l’évolution du dossier au sein de l’Union européenne.

Réponse émise le 29 mai 2018

A l’issue de la procédure engagée en 2007 par la Commission européenne contre la France concernant l’application du taux réduit de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à certaines opérations relatives aux équidés non destinés à être utilisés dans la préparation des denrées alimentaires ou dans la production agricole, la France a été condamnée par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) par un arrêt du 5 mars 2012. En conséquence, la France a restreint l’application du taux réduit de 10 % de la TVA aux seules opérations relatives aux équidés destinés à être utilisés dans la préparation des denrées alimentaires ou dans la production agricole. Le Gouvernement français ne peut néanmoins se satisfaire de ce champ très limité du taux réduit applicable aux activités équestres. C’est pourquoi, dans le cadre des discussions, sur la proposition que la Commission européenne a présentée le 18 janvier 2018 en matière de taux conformément au Plan d’action qu’elle avait présenté le 7 avril 2016, la France soutiendra le retour de l’application d’une TVA à taux réduit sur la filière équine. Enfin conformément à la loi de finances pour 2018, un rapport du Gouvernement sera prochainement remis sur ce sujet.

Laisser un commentaire

Contact

perrine.goulet@assemble-nationale.fr

 

31 rue Gambetta 58000 Nevers

03 86 21 95 65

 

101 rue de l’Université

75355 Paris 07

01 40 63 76 87