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À Paris, Marie-Laure Ripoll, 35 ans, représente l’autre facette du métier, collaboratrice de la députée Perrine Goulet à l’Assemblée nationale. Point commun avec Valentin Gomes, elle a trouvé sa voie en prenant des responsabilités associatives à l’université. Élue à Strasbourg au sein de la Fédération des associations générales étudiantes, elle intègre à ce titre le conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche, et devient permanente de son syndicat à Paris. Elle qui ne savait pas ce qu’elle allait faire après le lycée se découvre une fibre : « L’engagement au service des autres ».
D’une licence de géographie, elle bifurque vers les sciences politiques, avec une spécialité “administration du politique” visant à former les futurs assistants parlementaires. En 2012, elle participe à la communication du candidat à la présidentielle, François Bayrou. Après un passage en Saône-et-Loire comme collaboratrice du groupe de la majorité départementale, elle occupe son premier poste de collaboratrice parlementaire auprès d’une députée LREM des Hauts-de-Seine… Le temps de la période d’essai : 4 mois. « Ça ne marchait pas. Question de caractère… La personnalité compte énormément ». D’où son indulgence pour le turn-over, en particulier chez LREM où « il n’y avait pas de tradition. Il y a eu des erreurs de casting. C’est la vie d’une entreprise… »
Marie-Laure Ripoll candidate alors auprès de Perrine Goulet, qu’elle n’avait jamais rencontré, et devient sa collaboratrice en décembre 2019. Cette fois, le courant passe bien, politiquement et personnellement. « La confiance s’est instaurée. On n’est pas dans l’amitié, c’est une relation de travail, et on se vouvoie, cela met une distance plutôt saine, et c’est une marque de respect. » Pour elle aussi, le temps des copains est dépassé : « C’est un métier technique, où il faut de la compétence, des bases juridiques… Ce n’est pas un emploi de complaisance. » Pour preuve, un œil sur l’agenda « monstrueux » de la députée donne un aperçu de la tâche, entre commissions, réunions de groupe, auditions… Il faut préparer des questions, rédiger des amendements, réserver des salles, trier des mails, qui auront « tous une réponse », répondre aux invitations, pour réunions ou déjeuners intéressés…
Les qualités nécessaires pour ce métier « pas comme les autres » ? « Patience, discrétion, rigueur, avoir de l’acuité, comprendre les enjeux et les rouages… Un peu de culture politique, historique, littéraire aussi. C’est un sport complet ! »
Alain Gavriloff
