« Un établissement au bord du gouffre, un climat social délétère, du harcèlement ? » Tel était le tableau décrit par des salariés et des parents d’élèves de l’Institut médico-éducatif Claude-Joly, à Marzy, auprès du Journal du Centre, en mai dernier.
Depuis ces révélations, l’association Sauvegarde 58, qui gère l’établissement parmi d’autres, a réagi. Présidente de la délégation aux droits des enfants à l’Assemblée nationale, la députée de la Nièvre Perrine Goulet a voulu en avoir le cœur net en se rendant dans l’établissement, ce jeudi 14 septembre.
Une « manager de transition » recrutée
Le président de la Sauvegarde, Gérard Hivergneaux, lui a listé les mesures prises, pour tenter de régler principalement des problèmes de management, de relations humaines et de communication, qui ont pourri l’ambiance. Sanctions disciplinaires, procédure de licenciement, audit à venir et recrutement d’une “manager de transition” en font partie, côté personnel.
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Des tensions en termes d’effectif
Reste que la situation est tendue en termes d’effectif, avec des difficultés à recruter et un taux d’absentéisme problématique, autour de 20 % (arrêts maladie), qui engendre soucis d’organisation et stress, pour les personnels comme pour les enfants. Peu de temps après la rentrée, « les personnels sont déjà épuisés, car pas assez nombreux et en face d’un public difficile » témoigne un des élus au CSE. Au sein de ce public, l’IME accueille d’ailleurs 20 enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme alors qu’il n’est agréé que pour cinq places, et donc sous-doté en moyens pour y faire face…
Parmi les motifs d’inquiétude, Perrine Goulet a promis d’alerter la ministre des Solidarités et des Familles sur un temps de coordination pédagogique réduit et menacé de disparition.
Ainsi, si l’ambiance semble en voie d’amélioration, l’édifice reste fragilisé par ces problèmes de moyens humains… « Je reste attentive. On a tout à gagner à ce que tout le monde aille bien » a conclu Perrine Goulet à l’issue de la rencontre.
