Lors de sa récente venue dans la commune, la députée Perrine Goulet a visité deux exploitations agricoles, celle de la famille Bogerman et l’EARL des Ribeaux. Elle a abordé avec leurs dirigeants, diverses problématiques agricoles et, notamment dans cette dernière, les nouvelles normes de passages des exploitations au bio.
Un passage au bio lent et contraignant
Un choix pas anodin car Sébastien Sevin a la particularité de se consacrer à l’élevage bio des porcs. Après s’être installé en 1996, il est passé au bio depuis 2010. Un passage long et très contraint.
Certes, les animaux sont nourris avec des céréales locales bio (une parcelle de l’exploitation y est destinée) mais le plus long et coûteux, est le cahier des charges au niveau des bâtiments qui s’échelonne sur plusieurs années. Reste à aménager la partie gestante pour les truies qui devront bénéficier avant 2026, d’un accès particulier extérieur. Les mères y vivent sur la paille avant de mettre bas à l’extérieur sous des abris en tôle dans un pré.
De l’élevage au commerce
Les petits porcelets après 52 jours en plein air, prennent ensuite la direction du bâtiment d’engraissement, vivent sur de la paille et ont accès à des courettes extérieures, leur procurant plus de bien-être, gage d’une meilleure qualité de viande.
L’élevage comprend 45 truies productrices qui donnent naissance chaque année à environ 850 porcs. Une truie porte durant 114 jours, « 3 mois, 3 semaines, 3 jours », précise l’éleveur. Elle réalise donc deux cycles par an.
Les porcs sont commercialisés au bout de quatre mois, 180 jours plus précisément. La majorité (700) est orientée vers l’abattoir d’Orléans pour la vente de viande en grande distribution, 120 prennent la direction de l’exploitation d’un engraisseur, les autres sont vendus en circuit court (restaurateurs locaux notamment).
Jean-Bernard Pardieu
