Le Monde : Pour lutter contre l’inceste, « nous devons intégrer l’éducation au corps dès la classe de maternelle »

Tribune. En France en 2021, deux ou trois enfants par classe seraient victimes d’inceste. Alors que, ce 20 novembre, est célébrée la Journée internationale des droits de l’enfant, ce chiffre – un parmi des dizaines – doit nous interroger sur la déclinaison en France de l’article 19 de la Convention internationale des droits de l’enfant.

Cet article prévoit notamment : « Les Etats parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de violence (…), y compris la violence sexuelle (…). Ces mesures de protection doivent comprendre, selon qu’il conviendra, des procédures efficaces pour l’établissement de programmes sociaux visant à fournir l’appui nécessaire à l’enfant ».

Pas une journée ne passe sans qu’une personnalité révèle avoir été victime de violence. Les enjeux liés à l’appropriation de son corps et au respect de celui des autres sont en effet au cœur de l’actualité, qu’il s’agisse de témoignages sur les réseaux sociaux, de livres ou de rapports d’autorité comme le rapport Sauvé. Pourtant, il faut constater que le débat public patine, enlisé dans une doctrine et un fonctionnement qui n’ont plus lieu d’être sur la légitimité de l’éducation nationale à s’acquitter de son devoir de prévention en la matière.

Symbole d’un échec

Longtemps considérée comme une prérogative parentale, l’éducation au corps se heurte aujourd’hui à une réalité glaçante : dans 90 % des affaires de viols ou de tentatives de viol, la victime connaît son agresseur ; plus de 6,7 millions de personnes ont été ou sont victimes d’inceste en France. Le constat, terrible, s’impose : des cellules amicale et familiale dysfonctionnent…

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